La Savane des pétrifications

Site d’intérêt archéologique et géologique

Le saviez-vous ? Quand vous marchez à la savane des pétrifications vous êtes à l’intérieur d’un ancien volcan érodé.

Les grandes formations volcaniques

La savane des pétrifications est marquée par ses paysages époustouflants, mais pas que…! Ce site aux allures désertique est porteur d’un passé géologique mouvementé et marqué par les activités humaines des Amérindiens. 

C’est une coupe naturelle du coeur d’un ancien volcan. Ce volcan strombolien âgé de plus de 20 Ma, a permis de constituer l’extrémité méridionale de l’île de la Martinique et de la Savane des Pétrifications.

Plusieurs grandes phases d’activité volcanique ont contribué à la formation complexe expliquant le relief actuel de la savane des pétrifications. Ce lieu a aussi été le siège d’une intense activité hydrothermale qui a eu lieu en même temps et/ou après, la phase volcanique au coeur du volcan, et qui a déposé dans les joints, les vacuoles des laves et le long des fractures, un chapelet de zéolites (visibles sur le site). 

La Savane des Pétrifications doit son nom à l’énorme quantité de bois pétrifié que l’on retrouvait dans cette zone. Cette pétrification ou silicification est un processus de fossilisation de bois, issus d’une ancienne forêt, par imprégnation de silice qui peut être liée à des phénomènes magmatiques ou hydrothermaux.

C’est une zone particulièrement aride, ou on retrouve une végétation xérophile caractéristique, composée principalement de cactus cierges ou raquettes et de graminés, qui confèrent aux paysages une beauté et une originalité que l’on ne retrouve nulle part en Martinique.

Pour en savoir plus, on en parle sur France TV dans l’émission : Silence ça pousse

Un site chargé d’histoire

Plus célèbre site minéralogique de la Martinique, il est également un site archéologique important. En effet, la Savane des Pétrifications, a été à l’époque amérindienne un site très fréquenté, qui vraisemblement était un atelier de débitage de roches. Les amérindiens venaient sur place afin de tailler des blocs de jaspe pour en extraire des éclats, qu’ils utilisaient probablement pour faire des outils. Les éclats n’étaient pas utilisés sur place, la production avait donc un usage différé. L’énorme quantité d’éclats issus de débitage de jaspes nous indique que les amérindiens s’installaient vraisemblablement sur les veines de jaspes rouges qu’ils exploitaient puis repartaient avec les éclats sur leur lieu d’habitation (Anse Trabaud ou Grande Anse des Salines).